KTM moto ≠ KTM vélo : l’indépendance de KTM Bike Industries depuis 1992 !

Tapez « KTM Moto vélo » dans votre moteur préféré : vous tomberez aussitôt sur des e-bikes orange fluo et, juste à côté, sur des gros monocylindres tout-terrain. La confusion paraît logique : même sigle KTM, même couleur, même ville autrichienne de Mattighofen. Pourtant, depuis plus de trente ans, les vélos et les motos appartiennent à deux sociétés totalement distinctes. Cet article démêle l’histoire, le capital, les sites de production et répond aux questions les plus fréquentes pour que vous puissiez conseiller, acheter ou simplement rouler l’esprit clair.

D’où vient la confusion ?

• Identité visuelle : la livrée orange & black qui a fait la réputation des enduros KTM se retrouve sur les cadres Myroon ou Macina.

• Origine géographique : motos et vélos naissent tous deux à Mattighofen, en Haute-Autriche.

• Sigle commun : KTM vient de Kronreif Trunkenpolz Mattighofen, nom de l’atelier créé en 1938.

Ces similitudes masquent une réalité juridique : la scission de 1992 a séparé l’activité cycle du groupe historique en créant KTM Fahrrad GmbH d’un côté, KTM AG (motos) de l’autre.

Deux entités, deux actionnariats

Important : aucune action KTM Moto n’est détenue par KTM Bike Industries, et inversement. Les résultats financiers, investissements et décisions stratégiques sont totalement séparés.

Ligne du temps : du Fleetwing à la plateforme e-Bike SX

Pourquoi cette indépendance est un atout ?

1. Financement ciblé : les bénéfices sont réinvestis uniquement dans le cycle (robots de soudure alu, labo batteries, soufflerie interne).

2. Chaîne de production dédiée : peinture poudre, montage e-bike, contrôles qualité… tout est calibré pour le vélo, pas pour le 2-temps.

3. Réactivité industrielle : un site unique permet des séries limitées (Scarp Evo III LTD) sans dépendre d’un planning moto.

4. Positionnement éco-mobilité : l’entreprise peut soutenir des programmes de vélos-cargo ou d’e-trekking sans arbitrer face aux priorités motocyclistes.

5. Résilience : les cycles de la moto (normes Euro, crises matières premières) n’impactent pas le cash-flow vélo.

Engagement & vision cycle

• Made in Austria : 100 % des cadres aluminium trekking et e-bike naissent sur la ligne de soudure interne.

• Filière carbone : prototypes R&D réalisés en Carinthie avant production série en Asie, puis peinture Mattighofen.

• Innovation e-Bike : batteries PowerTube Top Loader, bosch CX-R 800 Wh, moteur Performance SX 55 Nm.

• Sponsoring UCI MTB : KTM Factory MTB (Scarp Evo III), Singer KTM Racing (Scarp Evo III).

• Investissements durables : photovoltaïque en toiture, recyclage des chutes d’aluminium, logistique rail depuis 2024.

Conclusion

Oui, KTM Moto et KTM Bike Industries partagent une histoire commune… mais leurs chemins ont divergé il y a plus de trente ans. Guidée par Carol Urkauf-Chen, la branche vélo évolue librement, finance ses propres innovations et trace une route 100 % cycliste – du premier Fleetwing à la plateforme e-Bike SX. La prochaine fois qu’on vous demande si « KTM Moto fait des vélos », vous saurez répondre : non, c’est KTM Bike Industries, et c’est indépendant depuis 1992.